S. f. (Théologie) de la préposition prae, devant, et du verbe destinare, destiner. Ce terme signifie à la lettre une destination antérieure.
Mais, dans le langage de l'Eglise et des Théologiens, la prédestination se prend pour le dessein que Dieu a formé de toute éternité de conduire par sa grâce quelqu'un à la foi ou au salut éternel, pendant qu'il en laisse d'autres dans l'infidélité ou dans la masse de perdition.
Ceux qui sont ainsi laissés dans la masse de perdition sont les réprouvés, et les autres sont les prédestinés. Sur quoi il est bon de remarquer que les anciens ont quelquefois pris le terme de prédestination en général, tant pour la destination des élus à la grâce et à la gloire, que pour celle des réprouvés au péché et à l'enfer. Saint Augustin, saint Prosper, saint Isidore l'emploient en ce sens en quelques occasions. Mais cette expression a paru trop dure, et le mot de prédestination ne se prend plus qu'en bonne part pour l'élection à la grâce et à la gloire.
Lire la suite...